Tout s’est tu :
Les nuages sont venus couvrir
Le ciel, et ont ôté la lune de ma vue.
Je suis resté seul, l’âme troublée,
Les mains sur la poitrine, la tête lourde.
Et depuis, tous les soirs,
J’attends le lever tranquille de la lune,
Et voyant sa face mélancolique
Je songe à l’état misérable de mon pays.
Ah, brille, scintille, lune mélancolique !
Que ton éclat illumine aussi l’Arménien.
Raconte à tous la mort de Vartan
Ou comment fut perdu le trône du peuple arménien,
Ou quel amour sublime éprouvait Vartan
Pour sa patrie : le monde d’ARMENIE
Raphaël BAGDANIAN (1830-1892)
(pseudonyme : Kamar Katiba)
Traduction Louise Kiffer