LA VIE QUE J’AI VÉCUE
Vie que j’ai vécue si confuse et longue
Chaque pas coûtait un immense effort,
L’homme était méchant et le ciel de pierre,
Les astres brillaient si loin ô si loin…
En tous lieux régnaient luttes et disputes :
Prétexte de pain, prétexte aux disputes ;
Le morceau de pain
Gisait au creux noir de l’arbre mensonge.
Et quand, à cet arbre, à son déploiement,
Le poison luisait sur tout son feuillage,
Et quoique l’écorce en fût ravinée,
le tronc cependant paraissait en vie.
Et seul respirer prouvait qu’on vécût…
De quelque façon que l’on suppliât
La réponse était le "non" et le "pas"
Le refus encore et la privation.
Se parler en soi était malséant
Comment vouliez-vous que parlât la bouche ?
L’image d’effroi frappait mes étais,
Le bois de mes murs semblait espionner.
Mais toute mon âme était de bonté
Le désir de vivre y vivait toujours
Et toute la foi
Demeurait fidèle au teint de mon sang.
Hamo SAHIAN Hmayak Sahaki Grigorian
Traduction Gérard Hékimian
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mardi 21 février 2012
samedi 11 février 2012
SANS FEU NI LIEU
ANDOUNI
sans feu ni lieu " de Komitas Vartabed
'Mon cœur ressemble à ces maisons en ruine
Poutres rompues, piliers mangés de fentes
Seuls les hiboux, les rapaces les hantent
Je vais me jeter dans l’onde violente
Et servir de pâture aux alevins
O toi maudit qui me mines !
J’ai vu la mer sombre et blanc le rivage
Ne s’y mêlaient pas les vagues sauvages
Qui voit à la mer deux pareils visages ?
Le cœur de l’errant qu’un chagrin ravage
Ah ! que jamais ne soit en deuil le cœur
O toi maudit qui me mines !
KOMITAS Vartabed (1869-1935)
(Soghomon Soghomonian)
(traduit de l’arménien par Léon Robel)
Ce poème figure dans l’anthologie de la poésie arménienne de Rouben Mélik,
dans la rubrique " Poésie antique et populaire "
Mais sans le nom de l’auteur : Komitas
C’est une chanson que chante aujourd’hui, entre autres,
Isabel Bayrakdarian
voir: http://www.youtube.com/watch?v=FX07K5XBSdchttp://www.youtube.com/watch?v=FX07K5XBSdc
Voir aussi : http://www.armenews.com/forums/edit.php?id=69052
au sujet de Léon Robel , traducteur méconnu :
http://www.librairiedialogues.fr/personne/leon-robel/83329/
Léon Robel est né à Paris en 1928. Professeur émérite à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), il est aussi membre de l'Académie nationale Tchouvache, et membre du comité de la revue Europe ; slaviste, poéticien, traducteur et poète.
Récentes publications :
- Je traverse, poèmes, la Nouvelle Revue Française, 1992 -
Aïgui, monographie et traductions, collection Poètes d'aujourd'hui, Seghers 1993
- Histoire de la neige. La Russie dans la littérature française, Hattier 1994 - L'œil des champs. Anthologie de la poésie Tchouvache, Circé/Editions de l'Unesco 1994
- Lili Brik/Elsa Triolet : correspondance 1921-1970, établissement du texte, direction de traduction, introduction et notes, Gallimard 1999
- Ponts de Paris, illustrations de Nikolaï Dronikov, chez le peintre, 2001
- Aïgui, (en russe), éditions Agraf, Moscou 2002.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k129259w.rhttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k129259w.r
sans feu ni lieu " de Komitas Vartabed
'Mon cœur ressemble à ces maisons en ruine
Poutres rompues, piliers mangés de fentes
Seuls les hiboux, les rapaces les hantent
Je vais me jeter dans l’onde violente
Et servir de pâture aux alevins
O toi maudit qui me mines !
J’ai vu la mer sombre et blanc le rivage
Ne s’y mêlaient pas les vagues sauvages
Qui voit à la mer deux pareils visages ?
Le cœur de l’errant qu’un chagrin ravage
Ah ! que jamais ne soit en deuil le cœur
O toi maudit qui me mines !
KOMITAS Vartabed (1869-1935)
(Soghomon Soghomonian)
(traduit de l’arménien par Léon Robel)
Ce poème figure dans l’anthologie de la poésie arménienne de Rouben Mélik,
dans la rubrique " Poésie antique et populaire "
Mais sans le nom de l’auteur : Komitas
C’est une chanson que chante aujourd’hui, entre autres,
Isabel Bayrakdarian
voir: http://www.youtube.com/watch?v=FX07K5XBSdchttp://www.youtube.com/watch?v=FX07K5XBSdc
Voir aussi : http://www.armenews.com/forums/edit.php?id=69052
au sujet de Léon Robel , traducteur méconnu :
http://www.librairiedialogues.fr/personne/leon-robel/83329/
Léon Robel est né à Paris en 1928. Professeur émérite à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), il est aussi membre de l'Académie nationale Tchouvache, et membre du comité de la revue Europe ; slaviste, poéticien, traducteur et poète.
Récentes publications :
- Je traverse, poèmes, la Nouvelle Revue Française, 1992 -
Aïgui, monographie et traductions, collection Poètes d'aujourd'hui, Seghers 1993
- Histoire de la neige. La Russie dans la littérature française, Hattier 1994 - L'œil des champs. Anthologie de la poésie Tchouvache, Circé/Editions de l'Unesco 1994
- Lili Brik/Elsa Triolet : correspondance 1921-1970, établissement du texte, direction de traduction, introduction et notes, Gallimard 1999
- Ponts de Paris, illustrations de Nikolaï Dronikov, chez le peintre, 2001
- Aïgui, (en russe), éditions Agraf, Moscou 2002.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k129259w.rhttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k129259w.r
dimanche 5 février 2012
LES DÉSHÉRITÉS
Ah ! notre cœur plein de soucis et de peines !
Nous n’avons vu ni jour ni soleil.
Hélas notre vie s’est passée en noir,
Nous n’avons rien connu de la vie.
Ils mangent et boivent les riches
A la table opulente de la vie
Nous sommes les bâtards de la terre
Pas de place pour nous dans l’univers.
Que le malheureux pauvre rende son âme,
Et qu’elle nourrisse la terre.
Qu’elle donne au riche son bon pain
Que le riche mange et en profite.
Que le malheureux pauvre goûte l’amertume
Qu’il s’assoie, démuni…
Et pourquoi moi n’ai-je que la pierre ?
Sur la pierre, monde de pierre…
Ah ! notre cœur plein de soucis et de peines !
Nous n’avons vu ni jour ni soleil.
Hélas notre vie s’est passée en noir,
Nous n’avons rien connu de la vie.
Avédik ISSAHAKIAN (1875 – 1957)
Traduction Louise Kiffer d’une vieille chanson arménienne
Nous n’avons vu ni jour ni soleil.
Hélas notre vie s’est passée en noir,
Nous n’avons rien connu de la vie.
Ils mangent et boivent les riches
A la table opulente de la vie
Nous sommes les bâtards de la terre
Pas de place pour nous dans l’univers.
Que le malheureux pauvre rende son âme,
Et qu’elle nourrisse la terre.
Qu’elle donne au riche son bon pain
Que le riche mange et en profite.
Que le malheureux pauvre goûte l’amertume
Qu’il s’assoie, démuni…
Et pourquoi moi n’ai-je que la pierre ?
Sur la pierre, monde de pierre…
Ah ! notre cœur plein de soucis et de peines !
Nous n’avons vu ni jour ni soleil.
Hélas notre vie s’est passée en noir,
Nous n’avons rien connu de la vie.
Avédik ISSAHAKIAN (1875 – 1957)
Traduction Louise Kiffer d’une vieille chanson arménienne
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