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mercredi 7 mars 2012

CHANT FUNEBRE

CHANT FUNEBRE 
( Aha Modétsan mahvan jaméres
Al tchém imanar polor tsavéres...)

 
Voici que s’approchent les heures de ma mort,
Je ne ressens plus toutes mes douleurs,
Je me sépare de toi, ma charmante fleur,
Mais mes pauvres yeux ne cessent de te voir,
Comment me séparer, mon amour est si ardent
Mais c’est inutile, c’est Dieu qui est mon maître.

Patiente un peu, ô mort terrible,
N’as-tu pas pitié de mon cœur douloureux ,
Patiente un peu que je tienne mon amour
Et après cela que je dorme tranquille.
Comment me séparer, mon amour est si ardent
Mais c’est inutile, c’est Dieu qui est mon maître.

Quand je pense que dans un ou deux heures,
Vont me recouvrir, la terre et les vers,
Vont me percer, me perforer de tous côtés,
Mon tendre corps vont le sacrifier.
Comment me séparer, mon amour est si ardent
Mais c’est inutile, c’est Dieu qui est mon maître.

Bedros TOURIAN (1851-1872)

(traduction Louise Kiffer)

Voir la vie du grand et malheureux poète Bedros Tourian dans netarménie :

avec deux de ses poèmes traduits par le Dr. B. Minassian
 
http://www.netarmenie.com/culture/poesie/tourian.php