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jeudi 26 avril 2012
LA PRIERE
LA " PRIERE " de Siamanto
Le poème ‘
La Prière
Les cygnes, découragés, ont migré
Ce soir, des lacs empoisonnés.
Et des sœurs, tristes, rêvent de frères, sous les murs de la prison.
Les combats ont pris fin dans les champs de lys en fleurs,
Et des femmes pâles suivent les cercueils des passages souterains,
Et chantent, la tête courbée vers le sol.
Oh, hâtez-vous : nos corps souffrants sont gelés dans ces obscurités impitoyables.
Hâtez-vous vers la chapelle, où la vie sera plus clémente,
La chapelle du cimetière où dort notre frère !
Un cygne orphelin souffre dans mon âme,
Et là, sur des corps récemment enterrés,
Il pleut du sang, il coule de mes propres yeux.
Une foule d’estropiés passe le long des sentiers de mon cœur,
Et avec eux passent des aveugles, pieds nus,
Dans l’espoir divin de rencontrer quelqu’un en prière.
Et les chiens rouges du désert ont hurlé toute une nuit,
Après avoir gémi désespérément sur les sables
Pour quelque chagrin inconnu, incomprésensible.
Et la tempête de mes pensées a cessé avec la pluie ;
Les vagues ont été cruellement emprisonnées sous les eaux gelées ;
Les feuilles des énormes chênes, comme des oiseaux blessés,
Tombaient avec des cris d’angoisse.
Et la nuit noire était désertée, comme le vaste infini ;
Et, avec la lune solitaire et sanglante,
Comme une myriade de statues de marbre immobiles,
Tous les corps morts de notre terre se levèrent pour prier l’un pour l’autre.
SIAMANTO (1878-1915)
Traduction Louise Kiffer
Prière’ du poète Siamanto,( Atom Yardjanian) meilleur représentant de la poésie lyrique " a été lu lors du sit-in à ISTANBUL le 24avril. Siamanto aussi a été tué par les voyous de l‘"Organisation spéciale".
samedi 14 avril 2012
LE MASSIS MYSTIQUE
" Assis, je regarde avec nostalgie le Massis mystique,
Mon Massis blessé, montagne des aïeux de mes aïeux. "
Je me demande quelle réponse leur donner
Lorsqu’ils se réveilleront et verront esclave le Massis captif. "
Hovhannes CHIRAZ (1914-1984)
Traduction Louise Kiffer
(frontispice au recueil de poèmes arméniens : ‘Hayots danteagane’
(‘le dantesque des Arméniens’ en commémoration des massacres des Arméniens. Publié à Erevan – 1992.)
Mon Massis blessé, montagne des aïeux de mes aïeux. "
Je me demande quelle réponse leur donner
Lorsqu’ils se réveilleront et verront esclave le Massis captif. "
Hovhannes CHIRAZ (1914-1984)
Traduction Louise Kiffer
(frontispice au recueil de poèmes arméniens : ‘Hayots danteagane’
(‘le dantesque des Arméniens’ en commémoration des massacres des Arméniens. Publié à Erevan – 1992.)
samedi 7 avril 2012
AVANT LA TOMBÉE DE LA NUIT
AVANT LA TOMBÉE DE LA NUIT
Avant la tombée de la nuit, tu as parcouru le monde,
Tu nous apportes l’écho de tous les horizons de la vie
De toutes ses mains usées par le travail, des luttes et des victoires
Ton appel semblable à la lumière sans entrave des rayons de l’aube
Transi et fouetté par la tempête, tu es le feu qui nous réchauffe
Dans l’obscurité maudite, de notre serment tu es la flamme ardente
Flambée éternelle que les esprits en furie
Vocifèrent de leur haine impudente pour t’éteindre à jamais
Il semble parfois que tu vas t’éteindre, cependant chaque jour
Des volontés d’acier t’attisent, te tiennent debout
Et toi haletant, comme un apôtre aux jours de combat
Tu montres le chemin de la lumière pour la grande victoire de l’Humanité.
1934 Missak MANOUCHIAN (1906-1944)
livret édité en arménien chez Elekian en 1946
traduit de l’arménien par Louise Kiffer
Avant la tombée de la nuit, tu as parcouru le monde,
Tu nous apportes l’écho de tous les horizons de la vie
De toutes ses mains usées par le travail, des luttes et des victoires
Ton appel semblable à la lumière sans entrave des rayons de l’aube
Transi et fouetté par la tempête, tu es le feu qui nous réchauffe
Dans l’obscurité maudite, de notre serment tu es la flamme ardente
Flambée éternelle que les esprits en furie
Vocifèrent de leur haine impudente pour t’éteindre à jamais
Il semble parfois que tu vas t’éteindre, cependant chaque jour
Des volontés d’acier t’attisent, te tiennent debout
Et toi haletant, comme un apôtre aux jours de combat
Tu montres le chemin de la lumière pour la grande victoire de l’Humanité.
1934 Missak MANOUCHIAN (1906-1944)
livret édité en arménien chez Elekian en 1946
traduit de l’arménien par Louise Kiffer
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