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lundi 17 septembre 2012

ILS VIENNENT ET S' EN VONT

LES JOURS NÉFASTES VIENNENT ET S’ EN VONT

Les jours néfastes, comme l'hiver, viennent et s'en vont,
Ne pas s'effrayer, ils prendront fin, ils viennent et s'en vont
Les douleurs fraîches de l'homme ne restent pas longtemps,
Comme des clients à la file, elles viennent et s'en vont.

Le malheur, la persécution et l'oppression à la tête des nations
Comme une caravane en voyage, viennent et s'en vont.
Le monde est un jardin fleuri, les hommes sont des fleurs,
Que de violettes, de roses embaumées, viennent et s'en vont !

Que le fort ne se vante pas, que le faible ne s'attriste pas
Différents passages changeants, viennent et s'en vont;
Le soleil, sans crainte, fait jaillir sa lumière,
Les nuages vers l'oratoire, viennent et s'en vont.

Le pays caresse son fils studieux comme une mère,
Les peuples ignares, vagabonds, viennent et s'en vont,
Le monde est un salon, Tchivan, les hommes sont des invités,
Telle est la loi de la nature, ils viennent et s'en vont.


DJIVANI (1846-1912)

Dernier trouvère arménien

 

traduction Louise Kiffer

dimanche 16 septembre 2012

A MARSEILLE

Allez vaï Marseille

A l’ombre ou au soleil

Bois ton pastis et chante

Ces refrains de Scotto

Qui t’habillaient si bien

Va donner des conseils

Aux joueurs de pétanque

Parle haut parle fort

Et conteste le point

Mais à l’heure où l’amour

Tel un vent de Provence

Mi-léger mi-violent

Vient perturber tes jours

Allez vaï Marseille

Va courtiser Mireille

Elle t’attend brûlante

Et fais-lui des enfants

Qui auront ton accent

Marseille.


Charles AZNAVOUR

jeudi 13 septembre 2012

CONSOLATION

CONSOLATION

Ce soir encore

Nous restons à la lumière d'une bougie.

La mèche de la lampe à pétrole s'est desséchée.

Nous attendons

La distribution de pétrole du mois prochain.

Ce soir encore

Nous restons à la lumière d'une bougie.


Mais pourquoi cette plainte ma chérie,

Puisque dans la maison voisine,

Ils n'ont pas de pain,

Et plus loin ma chérie,

Il y a des gens malades, nus et affamés.

C'est très vilain,

De se consoler ainsi,

Pour se contenter de notre situation.


Faut-il qu' il y ait dans ce monde

De tels hommes

Malades, nus et affamés ?

              Haïgazoun KALOUSTIAN  (1920-1985)

              traduction Louise Kiffer